
Le bardage en bois offre une solution élégante et écologique pour protéger et embellir les façades extérieures. Cette technique de revêtement allie esthétisme et fonctionnalité, permettant d’améliorer l’isolation thermique tout en donnant du caractère à votre habitation. Cependant, la réussite d’un projet de bardage en bois repose sur une mise en œuvre minutieuse et le choix de matériaux adaptés. Découvrez les étapes clés pour réaliser un bardage en bois durable et esthétique, des essences à privilégier aux techniques de pose et d’entretien.
Sélection et préparation du bois pour le bardage extérieur
Le choix du bois est primordial pour garantir la longévité et l’aspect esthétique de votre bardage. Plusieurs facteurs entrent en jeu, notamment la résistance naturelle de l’essence, sa stabilité dimensionnelle et son apparence. Une sélection judicieuse vous permettra d’obtenir un bardage qui résiste aux intempéries tout en conservant son charme au fil des années.
Essences de bois adaptées au bardage : Douglas, Mélèze, Red Cedar
Parmi les essences les plus prisées pour le bardage extérieur, on trouve le Douglas, le Mélèze et le Red Cedar. Ces bois offrent un excellent compromis entre durabilité et esthétique. Le Douglas, par exemple, se distingue par sa résistance naturelle aux champignons et aux insectes, ainsi que par sa belle teinte rosée qui grise élégamment avec le temps. Le Mélèze, quant à lui, est réputé pour sa densité et sa stabilité, ce qui en fait un choix judicieux pour les régions à fortes variations climatiques.
Le Red Cedar, originaire d’Amérique du Nord, est particulièrement apprécié pour sa stabilité dimensionnelle exceptionnelle et sa résistance naturelle aux intempéries. Sa texture fine et ses nuances allant du brun-rouge au brun-jaune en font un choix esthétique de premier ordre. Chacune de ces essences présente des caractéristiques uniques qui influenceront l’aspect final et la durabilité de votre bardage.
Traitement autoclave classe 3 et 4 pour la durabilité
Pour garantir une longévité optimale à votre bardage, le traitement du bois est une étape cruciale. Le traitement autoclave de classe 3 et 4 est particulièrement recommandé pour les bardages extérieurs. Ce procédé consiste à imprégner le bois de produits de préservation sous pression, assurant une protection en profondeur contre les agents de dégradation biologiques.
La classe 3 convient aux bois exposés aux intempéries sans contact avec le sol, tandis que la classe 4 est préconisée pour les parties basses du bardage, plus exposées à l’humidité. Ce traitement permet d’augmenter considérablement la durée de vie du bardage, même pour des essences naturellement moins durables. Il est important de noter que certaines essences comme le Red Cedar ne nécessitent pas de traitement supplémentaire grâce à leur durabilité naturelle élevée.
Séchage et stabilisation du bois avant la pose
Avant la pose, le séchage et la stabilisation du bois sont des étapes indispensables pour prévenir les déformations et les fissures. Un bois insuffisamment séché peut entraîner des problèmes tels que le gauchissement des lames ou l’apparition de fentes. Le taux d’humidité idéal pour le bardage se situe entre 16% et 18%. Pour atteindre ce niveau, le bois doit être séché de manière contrôlée, soit naturellement, soit en séchoir.
La stabilisation consiste à laisser le bois s’acclimater aux conditions environnementales du lieu de pose pendant plusieurs jours. Cette étape permet d’éviter les variations dimensionnelles excessives après l’installation. Il est recommandé de stocker les lames de bardage à plat, dans un endroit sec et ventilé, à l’abri du soleil direct et des intempéries. Cette précaution contribuera à la stabilité et à la longévité de votre bardage.
Choix entre bardage à claire-voie et bardage à recouvrement
Le choix entre un bardage à claire-voie et un bardage à recouvrement dépend à la fois de vos préférences esthétiques et des contraintes techniques de votre projet. Le bardage à claire-voie, caractérisé par des espaces entre les lames, offre un aspect contemporain et aéré. Il permet une meilleure ventilation de la façade mais nécessite une attention particulière à l’étanchéité. Ce type de bardage est particulièrement apprécié pour son jeu d’ombre et de lumière qui anime la façade.
Le bardage à recouvrement, quant à lui, assure une meilleure protection contre les intempéries grâce au chevauchement des lames. Il offre un aspect plus traditionnel et se décline en différents profils (à emboîtement, à feuillure, etc.). Ce type de bardage est généralement plus facile à poser et convient particulièrement aux régions à fortes précipitations. Quel que soit votre choix, assurez-vous que le style s’harmonise avec l’architecture de votre bâtiment et répond aux exigences climatiques locales.
Techniques de pose du bardage en bois
La pose du bardage en bois est une étape cruciale qui détermine non seulement l’esthétique finale mais aussi la durabilité et l’efficacité de votre revêtement. Une installation soignée garantit une meilleure résistance aux intempéries et une longévité accrue. Voici les principales techniques et considérations à prendre en compte pour une pose réussie de votre bardage en bois.
Installation du pare-pluie et de l’ossature secondaire
Avant la pose des lames de bardage, l’installation d’un pare-pluie et d’une ossature secondaire est essentielle. Le pare-pluie protège la structure du bâtiment contre les infiltrations d’eau tout en permettant l’évacuation de la vapeur d’eau. Il doit être posé de manière à assurer un recouvrement suffisant et une continuité parfaite.
L’ossature secondaire, généralement constituée de tasseaux en bois traité, crée un espace de ventilation entre le mur et le bardage. Cet espace, appelé lame d’air, est crucial pour prévenir l’accumulation d’humidité et assurer la longévité du bardage. Les tasseaux doivent être fixés verticalement pour un bardage horizontal, et en double réseau (vertical puis horizontal) pour un bardage vertical. L’espacement entre les tasseaux dépend du type de bardage choisi et des charges à supporter (vent, neige).
Méthodes de fixation : clouage, vissage, clips invisibles
Le choix de la méthode de fixation impacte directement l’aspect final et la durabilité de votre bardage. Le clouage, méthode traditionnelle, offre une bonne résistance mais peut laisser des marques visibles. Il est recommandé d’utiliser des clous en acier inoxydable ou en aluminium pour éviter les traces de rouille. Le vissage, plus résistant, permet un démontage plus facile mais nécessite un pré-perçage pour éviter le fendage du bois.
Les clips invisibles représentent une solution moderne qui préserve l’esthétique du bardage en dissimulant les fixations. Cette méthode est particulièrement adaptée aux bardages à emboîtement. Quelle que soit la méthode choisie, il est crucial de respecter les distances de fixation recommandées et de permettre au bois de se dilater et se contracter naturellement avec les variations de température et d’humidité.
Gestion des points singuliers : angles, ouvertures, jonctions
La gestion des points singuliers est déterminante pour l’étanchéité et l’esthétique de votre bardage. Les angles sortants peuvent être traités avec des profilés d’angle en bois ou en métal, ou réalisés en coupe d’onglet pour un rendu plus discret. Pour les angles rentrants, une bande de protection supplémentaire est souvent nécessaire pour assurer l’étanchéité.
Autour des ouvertures (fenêtres, portes), l’utilisation de profilés d’encadrement spécifiques permet de gérer efficacement les jonctions tout en assurant une finition soignée. La pose de bavettes d’appui et de rejets d’eau est essentielle pour diriger l’eau de pluie loin de la façade. Une attention particulière doit être portée aux jonctions entre le bardage et d’autres matériaux (toiture, soubassement) pour éviter les infiltrations d’eau.
Mise en œuvre du bardage vertical vs horizontal
Le choix entre un bardage vertical et horizontal influence non seulement l’aspect esthétique mais aussi les contraintes techniques de pose. Un bardage horizontal donne une impression de largeur et convient particulièrement aux façades de petite hauteur. Sa mise en œuvre est généralement plus simple, avec une ossature composée de tasseaux verticaux.
Le bardage vertical, quant à lui, accentue la hauteur du bâtiment et offre une meilleure évacuation de l’eau de pluie. Cependant, sa pose nécessite une double ossature (tasseaux verticaux puis horizontaux) pour assurer une ventilation efficace. Quel que soit le sens choisi, il est crucial de prévoir des dispositifs de ventilation en bas et en haut du bardage pour garantir une circulation d’air optimale derrière les lames.
La réussite d’un bardage en bois repose sur une préparation minutieuse et une exécution soignée. Chaque détail compte, de la sélection du bois à la gestion des points singuliers.
Finitions et entretien pour un bardage durable
L’application de finitions appropriées et un entretien régulier sont essentiels pour préserver la beauté et la durabilité de votre bardage en bois. Ces étapes permettent non seulement de protéger le bois contre les agressions extérieures mais aussi de maintenir son aspect esthétique au fil des années. Découvrez les meilleures pratiques pour finir et entretenir votre bardage en bois.
Application de lasures ou saturateurs : Sikkens, Durieu et Blanchon
Les lasures et les saturateurs jouent un rôle crucial dans la protection du bardage contre les UV, l’humidité et les variations de température. Des marques comme Sikkens, Durieu et Blanchon proposent des produits de haute qualité spécialement conçus pour le bois extérieur. Les lasures offrent une protection tout en laissant apparaître le veinage du bois, tandis que les saturateurs pénètrent en profondeur pour nourrir et stabiliser le bois.
L’application se fait généralement en deux ou trois couches, en respectant les temps de séchage entre chaque application. Il est recommandé de choisir des produits micropor eux qui permettent au bois de respirer tout en le protégeant. Pour un résultat optimal, l’application doit se faire sur un bois propre et sec, de préférence par temps sec et à une température comprise entre 12°C et 25°C.
Techniques de nettoyage et démoussage du bardage
Un nettoyage régulier est essentiel pour maintenir l’aspect et la durabilité de votre bardage. Pour un entretien courant, un simple lavage à l’eau claire avec une brosse souple suffit généralement. En cas de salissures plus tenaces ou de développement de mousses et lichens, des techniques spécifiques sont nécessaires.
Le démoussage peut être réalisé à l’aide d’un produit anti-mousse spécifique pour le bois, appliqué à la brosse ou au pulvérisateur. Pour un nettoyage en profondeur, l’utilisation d’un nettoyeur haute pression est possible, mais avec précaution pour ne pas endommager les fibres du bois. Il est recommandé d’utiliser une pression modérée (max 80 bars) et de maintenir une distance d’au moins 30 cm entre la buse et le bardage.
Fréquence et méthodes de rénovation du bardage bois
La fréquence de rénovation d’un bardage en bois dépend de plusieurs facteurs, notamment l’exposition aux intempéries, l’essence de bois utilisée et le type de finition appliquée. En général, une rénovation est nécessaire tous les 3 à 5 ans pour maintenir une protection optimale. Les signes indiquant qu’une rénovation est nécessaire incluent la décoloration du bois, l’apparition de fissures ou l’écaillement de la finition.
La rénovation commence par un nettoyage approfondi du bardage, suivi d’un léger ponçage si nécessaire pour éliminer les fibres relevées. Ensuite, l’application d’une nouvelle couche de finition (lasure ou saturateur) permet de raviver l’aspect du bois et de renforcer sa protection. Dans certains cas, notamment pour les bardages très exposés ou anciens, il peut être nécessaire de décaper entièrement l’ancienne finition avant d’appliquer un nouveau traitement.
Un entretien régulier et des rénovations périodiques sont la clé pour préserver la beauté et la longévité de votre bardage en bois. Ne négligez pas ces aspects essentiels pour profiter pleinement de votre investissement.
Aspects réglementaires et normatifs du bardage bois
La mise en œuvre d’un bardage en bois est encadrée par des normes et réglementations spécifiques visant à garantir la sécurité, la durabilité et la conformité des installations. Ces aspects réglementaires couvrent divers domaines, de la pose technique aux considérations environnementales. Il est crucial de les comprendre et de les respecter pour assurer la qualité et la légalité de votre projet de bardage.
Conformité au DTU 41.2 pour la pose de revêtements extérieurs en bois
Le Document Technique Unifié (DTU) 41.2 est la référence incontournable pour la pose de revêtements extérieurs en bois. Ce document détaille les règles de l’art pour la conception et la mise en œuvre des bardages en bois. Il couvre tous les aspects techniques, de la préparation du support à la finition, en passant par le choix des matériaux et des techniques de pose. Le respect du DTU 41.2 est essentiel pour garantir la qualité et la durabilité de l’installation.
Parmi les points clés abordés dans le DTU 41.2, on trouve :
- Les exigences en matière de ventilation (lame d’air de 20 mm minimum)
- Les règles de fixation des lames (espacement, type de fixations)
- Les prescriptions pour le traitement des points singuliers
- Les recommandations sur le choix et la préparation des bois
Le respect de ces normes est crucial non seulement pour la longévité de votre bardage, mais aussi pour sa conformité aux exigences réglementaires. En cas de sinistre, le non-respect du DTU pourrait compromettre les garanties d’assurance.
Règles parasismiques et résistance au feu pour le bardage
Dans certaines régions, les bardages doivent répondre à des exigences parasismiques spécifiques. Ces règles visent à garantir que le bardage ne se détache pas du bâtiment en cas de séisme, évitant ainsi des dommages supplémentaires ou des blessures. Les fixations et l’ossature doivent être dimensionnées en conséquence, et des dispositifs de liaison spécifiques peuvent être nécessaires.
Concernant la résistance au feu, les bardages en bois doivent respecter les normes de sécurité incendie en vigueur. Cela peut impliquer l’utilisation de traitements ignifuges ou le respect de distances de sécurité par rapport à certains éléments du bâtiment. La réglementation varie selon le type de bâtiment (maison individuelle, immeuble collectif, établissement recevant du public) et sa hauteur.
Certifications PEFC et FSC pour un approvisionnement durable
Les certifications PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) et FSC (Forest Stewardship Council) garantissent que le bois utilisé pour votre bardage provient de forêts gérées durablement. Ces labels assurent que l’exploitation forestière respecte des critères environnementaux, sociaux et économiques stricts.
Opter pour du bois certifié PEFC ou FSC présente plusieurs avantages :
- Contribution à la préservation des forêts et de la biodiversité
- Garantie de traçabilité du bois
- Respect des droits des travailleurs forestiers et des communautés locales
- Valorisation de votre projet auprès de clients ou d’autorités sensibles aux enjeux environnementaux
Lors du choix de votre fournisseur de bois pour le bardage, demandez explicitement des produits certifiés PEFC ou FSC. Ces certifications sont de plus en plus demandées dans les projets de construction et de rénovation, notamment dans le cadre de démarches HQE (Haute Qualité Environnementale).
L’attention portée aux aspects réglementaires et normatifs, ainsi qu’à l’origine durable du bois, renforce non seulement la qualité et la sécurité de votre bardage, mais contribue également à une démarche de construction responsable et respectueuse de l’environnement.